24 nov. 2016

Le WTF des comptines.

Bon, j'avais prévu de faire un super article récapitulatif de son premier mois, mais T. a eu deux mois mardi, et voilà quoi.
(Mais ne désespérons pas, je pourrai peut-être faire un article récapitulatif de son premier trimestre le mois prochain !)

Toujours est-il qu'aujourd'hui je venais te parler des comptines.
Non parce que franchement je sais pas qui les écrit mais à mon avis ils passeraient pas un test de dépistage de dopage ceux-là.

Avant j'avais jamais vraiment fait attention aux paroles, j'avais bien lu des articles de-ci de-là pour t'expliquer qu'"Il était un petit navire" parle de cannibalisme ou qu'"Il court, il court le furet" était une contrepéterie sur un curé aux moeurs légères, mais ça m'avait pas affolée plus que ça.

Sauf que maintenant, je les chante, les chansons.
Et pardon mais ça serait compliqué de faire une chanson qui a un sens ?

Déjà, il y a "il était un petit homme", que je chante hyper souvent parce qu'elle est assez longue du coup j'ai pas besoin de trouver douze idées de comptines à chanter après et c'est impec'.
Et donc c'est l'histoire d'un gugusse qui a une maison en carton (il vivrait pas sous un pont ce brave homme ?) avec des escaliers EN PAPIER ! Pardon mais s'il avait du carton sous la main pourquoi il s'en est pas servi pour construire les escaliers ? Je suis sûre qu'il y a moyen de faire un truc pas trop mal si vraiment on est dans le trip récup'. Mais là l'escalier en papier, à moins de vouloir condamner le premier étage je vois pas.

Bon finalement y'a le facteur qui se pointe ET QUI MONTE L'ESCALIER ! Alors déjà : il s'est pas méfié quand il a vu que c'était du papier ? Et surtout, d'où il monte à l'étage chez les gens comme ça ? Il est pas censé rester à la porte le facteur ? (On me dit dans l'oreillette que sur mon illustration l'escalier permet d'accéder à la porte d'entrée de la maison, OK c'es super mais c'est pas comme ça que je visualisais le truc tu m'excuseras.)

Et ce qui devait arriver arriva : le facteur se blesse. Au bout du nez. Mais quand je dis qu'il se blesse le bout du nez, c'est qu'en fait y'a carrément le bout de son nez qui est tombé (coucou Michael Jackson), normal.

On lui raccommode avec du fil doré (so fashion) mais les sutures tiennent pas et le bout du nez s'envole. Oui Newton est jamais passé dans le monde du petit bonhomme pour leur apprendre la gravité, c'est bien pratique.

Mais tout est bien qui finit bien, puisqu'un avion à réaction rattrape le bout du nez et c'est la fin de l'histoire tu peux applaudir. Enfin non, tu DOIS applaudir puisqu'on t'en donne l'ordre pour conclure.
Et si tu veux savoir ce qu'il advient du facteur et du bout de son nez, septicémie, pas septicémie, sache que le mystère reste entier.

Bon et puis je t'aurais bien parlé d'une souris verte (aka les alchimistes de la nature) mais j'ai pas l'temps bonnes gens alors tant pis pour toi.

24 oct. 2016

Différence de traitement.


Nous avons, à ma gauche, un pyjama en taille 1 mois. Et à ma droite, un autre pyjama en taille 1 mois. Entre les deux, 5 cm de différence. 

C'est-à-dire qu'il y a un des fabricants qui s'est légèrement manqué, probablement celui qui a pas compris que quand on parle de la taille moyenne d'un bébé on prend en compte la hauteur de sa tête mais que pour le pyjama il faut pas la compter, à moins que ledit pyjama ait une cagoule intégrée.

Toujours est-il qu'aujourd'hui un des deux pyjamas a rejoint le cimetière des vêtements "dire qu'un jour tu as été tellement petit que tu rentrais là-dedans !" alors que l'autre attend toujours son heure de gloire, planqué au fond de de l'armoire, où il se fait griller la priorité par des vêtements en taille 3 mois, mais où va le monde ?

Cette histoire de différence ça me fait penser au jour où j'ai découvert (c'était samedi en fait) que la boîte de lait que j'achète moins de 12€ au drive coûte 15,5€ au supermarché du coin.
Ce qui signifie que je vais devoir être vigilante pour pas tomber en rade de lait. Et ensuite avec mes 3,5€ économisés (non mais ça représente 30% du prix en plus quand même !) j'achèterai un truc intéressant, comme par exemple du chocolat pour me féliciter d'avoir été si consciencieuse dans la gestion des stocks (je t'ai dit que le diabète gestationnel m'avait un poil frustrée ?).

11 oct. 2016

Le bal des comparaisons.

Un jour il a tendu son bras vers l'avant, son petit poing fermé, comme Superman. Et puis une autre fois il a posé ses mains l'une contre l'autre, devant sa poitrine, comme un méchant de James Bond.
Des fois il met ses petits mains bien droites devant lui, comme un karatéka.

Quand il boit son biberon il fait des grognements, comme un cochon. Et à d'autres moments il fait des petits bruits d'otarie.

Parfois il nous regarde, ses petits sourcils froncés, comme si on l'embêtait. Et des fois il regarde le mur les yeux exorbités, comme s'il avait une illumination.

Des fois il dort sur ma poitrine et il se place comme un petit crapaud. Et puis il se réveille et il se tortille, comme un asticot. Et ensuite il se rendort, comme un bienheureux.





5 oct. 2016

Jour J.

Un mercredi après-midi, s'acheter un nouveau téléphone. Puis avoir l'idée de mettre un message sur Facebook pour annoncer l'arrivée du téléphone comme si c'était un bébé. Rire comme une bossue (merci les hormones).


Moins de deux heures plus tard, installer une application pour compter les contractions, puis passer une nuit blanche, à essayer d'apprivoiser le ballon de yoga, regarder des épisodes de Kaamelott, tenter de se reposer, manger des céréales, faire les cents pas dans l'appart, se demander à quel moment aller à la maternité.

Aller réveiller F., finir de préparer la valise, appeler la maternité, et c'est parti. 

Il est 5h45, arriver à la maternité. Entendre des bonnes nouvelles à base de dilatation, recevoir des compliments sur la gestion des contractions, se sentir détendue.

Il est 7h45, entendre l'anesthésiste dire "votre bébé sera là avant 9h", alors que les contractions commencent à faire mal depuis 30 minutes, pas tellement y croire.

Il est 8h49, ouvrir les yeux après toute une série de poussées les yeux fermés, et découvrir sur son ventre un petit bonhomme.
Se dire "ohlala qu'il est petit" "mais j'avais vraiment un bébé à l'intérieur de moi alors" "c'est rigolo il a les mains bleues" "je vois pas son visage c'est nul".

Devenir maman le premier jour de l'automne, et depuis s'extasier d'avoir réussi un si beau bébé.



21 sept. 2016

Epic fail.

Ha oui quand même il faut que je te raconte la façon dont j'ai annoncé à F. qu'il allait devenir papa.
J'étais hyper fière de mon idée.

D'ailleurs je la traînais depuis un moment, quand on s'est décidé à lancer des essais, j'ai commandé le livre de Till the cat sur Internet, au nom de monsieur. Puis j'ai caché le colis dans mon armoire en attendant le bon moment.

Le concept, pour lui annoncer, comme je suis en charge de la clef de la boîte aux lettres, c'était de lui dire qu'il avait reçu un colis et laisser A + B s'additionner.


Le jour J, comme il devait rentrer à la maison avant moi, j'ai embarqué avant de partir le colis qui attendait sagement dans l'armoire. En arrivant le soir, j'avais mon petit carton en main et l'excitation en bandoulière (ça faisait quand même 9h que j'avais pas craché le morceau par SMS, admire l'exploit).

F. était dans la chambre, en train de farfouiller dans nos papiers pour chercher je sais plus quel document.

J'ai été un peu déçue quand à "tu as reçu un colis" il a répondu "ha génial, je l'attendais !" et qu'il m'a expliqué qu'il avait commandé une clef plate.
J'ai été sacrément patiente en attendant qu'il finisse ses recherches pour déballer la fameuse clef plate, mais vraiment il mettait trop de temps (insinue pas que notre paperasse est mal rangée, quand même) alors j'ai tenté un "mais tu peux me montrer à quoi ça ressemble une clef plate ? Ça me dit rien." (Il a osé essayer de m'expliquer que c'était comme une clef à molette, sans la molette, avant d'ouvrir, j'te jure.)
Il a finalement attrapé le colis (papillons dans le ventre et tout le tralala), il l'a ouvert, a regardé le livre, et a dit à peu près "c'est quoi ça ? Quelqu'un me fait une blague ?"

Voilà, epic fail.

J'ai du lui montrer du doigt les mots "devenez papa" sur la couverture et il a ENFIN eu le petit éclair de génie nécessaire (un vendredi soir à 19h, les neurones sont plus très vifs).

Bon maintenant ça me fait une occasion de me moquer de lui, alors c'est toujours ça de pris au final.

20 sept. 2016

Trois saisons.

Il se trouve que j'ai toujours un poil de temps devant moi avant la grande rencontre, alors je me suis dit que j'allais faire un petit résumé des épisodes précédents, saison par saison.

1er trimestre : l'hiver


Le 8 janvier, j'ai appris grâce à deux petits traits que j'allais passer quelques mois pas tout à fait toute seule avec mon corps.
Autant te dire que c'est une date parfaite pour apprendre une grossesse, vu que ça m'avait laissé le temps, entre la conception et la nouvelle, de passer par les fêtes de fin d'année, leur nourriture taboue de la grossesse et quelques breuvages alcoolisés pour arroser le tout, au poil pour commencer à culpabiliser comme il faut.

Et puis comme mon médecin m'a dit que c'était pas la peine de faire de prise de sang pour confirmer la grossesse ni d'échographie de datation puisque je pouvais dater toute seule comme une grande ce qu'il y a à dater, le premier trimestre ça a surtout été DEUX MOIS D'ATTENTE avant l'échographie du 1er trimestre et la preuve ultime qu'il y avait bien quelque chose là-dedans.

Bon en fait je suis un peu mauvaise langue, j'avais quand même quelques preuves, notamment le symptôme le plus funky du monde : la fatigue. Ou comment être couchée tous les soirs à 20h30 et être quand même au bout de sa vie le lendemain avant 16h. (En fait je dis ça, peut-être que les nausées c'est encore plus funky comme symptôme, mais j'en sais rien j'ai pas eu tant qu'on approchait pas de friteuse de moi (et figure-toi que c'est assez rare de croiser des gens qui se baladent avec des friteuses sous le bras alors ça va)).

Bon j'étais quand même impatiente de voir arriver le printemps et son deuxième trimestre qu'on m'avait vanté comme le truc le plus cool du monde.

2e trimestre : le printemps


Le deuxième trimestre, donc, est censé être merveilleux puisque tu dis adieu aux symptômes relous du premier trimestre mais que t'as pas encore les symptômes relous de la fin de grossesse.

Et comme je suis une fille super originale, figure-toi que c'est carrément ce qui s'est passé pour moi : j'ai eu un deuxième trimestre cool. 
J'ai pu arrêter de dormir la moitié de ma vie, on en a profité pour partir une semaine à Marrakech pour nos dernières vacances à deux, j'ai pu commencer à faire du shopping pour le bébé mais également pour réussir à recaser mon ventre quelque part, les gens ont commencé à remarquer que ma silhouette changeait et faire leurs pronostics sur le sexe, je mangeais sans trop me prendre le chou en me disant que la grossesse était tellement cool pour l'instant que ça allait forcément pas continuer et que j'allais me taper du diabète gestationnel, du coup j'avais décidé de profiter de tout le sucre qui s'offrait à moi.

Et SURTOUT, qui dit deuxième trimestre dit la fin du suspeeeeeense ! Enfin pas pour tout le monde mais figure-toi que de notre côté on a carrément compté les jours avant la fameuse échographie du 2e trimestre et la découverte du sexe de notre héritier.
Qui s'est révélé être un petit monsieur, ce qui a engagé quelques pourparlers pour lui trouver un prénom, une décision scellée devant un goûter plein de chantilly et de chocolat (je t'ai dit le coup de profiter de tout le sucre qui s'offrait à moi ?).

3e trimestre : l'été


Un troisième trimestre qui tombe en été, ça veut dire : youhou les soldes et les brocantes pour acheter plein de mini habits tous mignons et youhou je peux traîner en robe et en tongs toute la vie, donc c'est pas mal.

Ce qui est mal c'est de découvrir qu'on a du diabète (t'as vu je suis devin) et qu'il va falloir renoncer aux glaces et autres trucs cools de l'estomac, en plus de tous les interdits mis en place depuis six mois pour cause de listériose et machin machin. Déjà que c'est blasant de pas pouvoir boire une bière en terrasse pendant l'été, mais pouvoir seulement boire un Perrier en terrasse c'est d'une tristesse infinie, t'imagines pas. Et surtout, qui dit diabète gestationnel dit vivre au rythme des tests de glycémie et des piqûres d'insuline (le minuteur de mon téléphone est devenu mon meilleur ami, mais c'est une relation trop fusionnelle, je peux plus le voir en peinture maintenant.)

Mais le troisième trimestre c'est aussi vivre au rythme des coups du petit monsieur (quel meilleur horaire pour une séance de gym que le moment où maman essaye de dormir ?) et s'extasier sur son ventre qui bouge tout seul, et voir la chambre prendre petit à petit forme, la nouvelle peinture au mur, les meubles à monter, la déco à disséminer dans la pièce, les petits vêtements à laver et à ranger dans l'armoire, le chat à chasser du lit à barreaux.

(Et aussi les insomnies et le manque de motivation et l'ennui et l'attente qui n'en finit plus, mais on va pas finir sur une note négative quand même.)

Et maintenant, y'a plus qu'à attendre l'automne.


19 sept. 2016

J moins deux.

Tout est prêt.

Il manque juste un bébé, mais il est trop occupé à parfaire sa petite chorégraphie de bienvenue si j'en crois les mouvements de mon ventre. Il va être tellement au point, je me demande s'il va pas tenter le salto et tout.

En attendant, comme dirait Tryo (on a des références prestigieuses ou on n'en a pas), "comme les journées sont longues".
Tous les petits vêtements sont propres et rangés dans l'armoire, le mobile gigote au-dessus du lit quand on aère la chambre, la valise de maternité n'attend plus que ma trousse de toilette pour être opérationnelle, et moi j'attends de commencer à souffrir.

 Nan en fait j'attends pas le début de la souffrance j'attends :
- d'enfin rencontrer ce petit bébé
- de voir s'il a les cheveux de son papa ou de sa maman (je suis nulle au jeu des ressemblances, je mise tout sur l'implantation capillaire et la couleur des cheveux)
- de pouvoir faire un festin avec toute la nourriture interdite depuis des mois (j'ai prévu de prendre plus de poids après la grossesse que pendant, je trouve que c'est un concept à creuser).


Franchement je me demande pourquoi j'ai pas eu l'idée de génie de commencer un blog plus tôt, ça aurait été au poil pour occuper mes journées, j'aurais pu te parler de diabète et de mes tentatives de couture, on aurait bien rigolé (enfin peut-être pas mais ça m'aurait fait passer le temps et c'est tout ce qui compte).

Maintenant tu vas voir qu'avec la chance que j'ai je vais accoucher dans la foulée du premier article et j'aurai plus jamais le temps de mettre le blog à jour, je serai trop occupée à m'extasier sur mon héritier et à faire des blagues où j'annonce la naissance avec un faux prénom.

La vie est dure tout de même.