20 sept. 2016

Trois saisons.

Il se trouve que j'ai toujours un poil de temps devant moi avant la grande rencontre, alors je me suis dit que j'allais faire un petit résumé des épisodes précédents, saison par saison.

1er trimestre : l'hiver


Le 8 janvier, j'ai appris grâce à deux petits traits que j'allais passer quelques mois pas tout à fait toute seule avec mon corps.
Autant te dire que c'est une date parfaite pour apprendre une grossesse, vu que ça m'avait laissé le temps, entre la conception et la nouvelle, de passer par les fêtes de fin d'année, leur nourriture taboue de la grossesse et quelques breuvages alcoolisés pour arroser le tout, au poil pour commencer à culpabiliser comme il faut.

Et puis comme mon médecin m'a dit que c'était pas la peine de faire de prise de sang pour confirmer la grossesse ni d'échographie de datation puisque je pouvais dater toute seule comme une grande ce qu'il y a à dater, le premier trimestre ça a surtout été DEUX MOIS D'ATTENTE avant l'échographie du 1er trimestre et la preuve ultime qu'il y avait bien quelque chose là-dedans.

Bon en fait je suis un peu mauvaise langue, j'avais quand même quelques preuves, notamment le symptôme le plus funky du monde : la fatigue. Ou comment être couchée tous les soirs à 20h30 et être quand même au bout de sa vie le lendemain avant 16h. (En fait je dis ça, peut-être que les nausées c'est encore plus funky comme symptôme, mais j'en sais rien j'ai pas eu tant qu'on approchait pas de friteuse de moi (et figure-toi que c'est assez rare de croiser des gens qui se baladent avec des friteuses sous le bras alors ça va)).

Bon j'étais quand même impatiente de voir arriver le printemps et son deuxième trimestre qu'on m'avait vanté comme le truc le plus cool du monde.

2e trimestre : le printemps


Le deuxième trimestre, donc, est censé être merveilleux puisque tu dis adieu aux symptômes relous du premier trimestre mais que t'as pas encore les symptômes relous de la fin de grossesse.

Et comme je suis une fille super originale, figure-toi que c'est carrément ce qui s'est passé pour moi : j'ai eu un deuxième trimestre cool. 
J'ai pu arrêter de dormir la moitié de ma vie, on en a profité pour partir une semaine à Marrakech pour nos dernières vacances à deux, j'ai pu commencer à faire du shopping pour le bébé mais également pour réussir à recaser mon ventre quelque part, les gens ont commencé à remarquer que ma silhouette changeait et faire leurs pronostics sur le sexe, je mangeais sans trop me prendre le chou en me disant que la grossesse était tellement cool pour l'instant que ça allait forcément pas continuer et que j'allais me taper du diabète gestationnel, du coup j'avais décidé de profiter de tout le sucre qui s'offrait à moi.

Et SURTOUT, qui dit deuxième trimestre dit la fin du suspeeeeeense ! Enfin pas pour tout le monde mais figure-toi que de notre côté on a carrément compté les jours avant la fameuse échographie du 2e trimestre et la découverte du sexe de notre héritier.
Qui s'est révélé être un petit monsieur, ce qui a engagé quelques pourparlers pour lui trouver un prénom, une décision scellée devant un goûter plein de chantilly et de chocolat (je t'ai dit le coup de profiter de tout le sucre qui s'offrait à moi ?).

3e trimestre : l'été


Un troisième trimestre qui tombe en été, ça veut dire : youhou les soldes et les brocantes pour acheter plein de mini habits tous mignons et youhou je peux traîner en robe et en tongs toute la vie, donc c'est pas mal.

Ce qui est mal c'est de découvrir qu'on a du diabète (t'as vu je suis devin) et qu'il va falloir renoncer aux glaces et autres trucs cools de l'estomac, en plus de tous les interdits mis en place depuis six mois pour cause de listériose et machin machin. Déjà que c'est blasant de pas pouvoir boire une bière en terrasse pendant l'été, mais pouvoir seulement boire un Perrier en terrasse c'est d'une tristesse infinie, t'imagines pas. Et surtout, qui dit diabète gestationnel dit vivre au rythme des tests de glycémie et des piqûres d'insuline (le minuteur de mon téléphone est devenu mon meilleur ami, mais c'est une relation trop fusionnelle, je peux plus le voir en peinture maintenant.)

Mais le troisième trimestre c'est aussi vivre au rythme des coups du petit monsieur (quel meilleur horaire pour une séance de gym que le moment où maman essaye de dormir ?) et s'extasier sur son ventre qui bouge tout seul, et voir la chambre prendre petit à petit forme, la nouvelle peinture au mur, les meubles à monter, la déco à disséminer dans la pièce, les petits vêtements à laver et à ranger dans l'armoire, le chat à chasser du lit à barreaux.

(Et aussi les insomnies et le manque de motivation et l'ennui et l'attente qui n'en finit plus, mais on va pas finir sur une note négative quand même.)

Et maintenant, y'a plus qu'à attendre l'automne.


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