24 oct. 2016

Différence de traitement.


Nous avons, à ma gauche, un pyjama en taille 1 mois. Et à ma droite, un autre pyjama en taille 1 mois. Entre les deux, 5 cm de différence. 

C'est-à-dire qu'il y a un des fabricants qui s'est légèrement manqué, probablement celui qui a pas compris que quand on parle de la taille moyenne d'un bébé on prend en compte la hauteur de sa tête mais que pour le pyjama il faut pas la compter, à moins que ledit pyjama ait une cagoule intégrée.

Toujours est-il qu'aujourd'hui un des deux pyjamas a rejoint le cimetière des vêtements "dire qu'un jour tu as été tellement petit que tu rentrais là-dedans !" alors que l'autre attend toujours son heure de gloire, planqué au fond de de l'armoire, où il se fait griller la priorité par des vêtements en taille 3 mois, mais où va le monde ?

Cette histoire de différence ça me fait penser au jour où j'ai découvert (c'était samedi en fait) que la boîte de lait que j'achète moins de 12€ au drive coûte 15,5€ au supermarché du coin.
Ce qui signifie que je vais devoir être vigilante pour pas tomber en rade de lait. Et ensuite avec mes 3,5€ économisés (non mais ça représente 30% du prix en plus quand même !) j'achèterai un truc intéressant, comme par exemple du chocolat pour me féliciter d'avoir été si consciencieuse dans la gestion des stocks (je t'ai dit que le diabète gestationnel m'avait un poil frustrée ?).

11 oct. 2016

Le bal des comparaisons.

Un jour il a tendu son bras vers l'avant, son petit poing fermé, comme Superman. Et puis une autre fois il a posé ses mains l'une contre l'autre, devant sa poitrine, comme un méchant de James Bond.
Des fois il met ses petits mains bien droites devant lui, comme un karatéka.

Quand il boit son biberon il fait des grognements, comme un cochon. Et à d'autres moments il fait des petits bruits d'otarie.

Parfois il nous regarde, ses petits sourcils froncés, comme si on l'embêtait. Et des fois il regarde le mur les yeux exorbités, comme s'il avait une illumination.

Des fois il dort sur ma poitrine et il se place comme un petit crapaud. Et puis il se réveille et il se tortille, comme un asticot. Et ensuite il se rendort, comme un bienheureux.





5 oct. 2016

Jour J.

Un mercredi après-midi, s'acheter un nouveau téléphone. Puis avoir l'idée de mettre un message sur Facebook pour annoncer l'arrivée du téléphone comme si c'était un bébé. Rire comme une bossue (merci les hormones).


Moins de deux heures plus tard, installer une application pour compter les contractions, puis passer une nuit blanche, à essayer d'apprivoiser le ballon de yoga, regarder des épisodes de Kaamelott, tenter de se reposer, manger des céréales, faire les cents pas dans l'appart, se demander à quel moment aller à la maternité.

Aller réveiller F., finir de préparer la valise, appeler la maternité, et c'est parti. 

Il est 5h45, arriver à la maternité. Entendre des bonnes nouvelles à base de dilatation, recevoir des compliments sur la gestion des contractions, se sentir détendue.

Il est 7h45, entendre l'anesthésiste dire "votre bébé sera là avant 9h", alors que les contractions commencent à faire mal depuis 30 minutes, pas tellement y croire.

Il est 8h49, ouvrir les yeux après toute une série de poussées les yeux fermés, et découvrir sur son ventre un petit bonhomme.
Se dire "ohlala qu'il est petit" "mais j'avais vraiment un bébé à l'intérieur de moi alors" "c'est rigolo il a les mains bleues" "je vois pas son visage c'est nul".

Devenir maman le premier jour de l'automne, et depuis s'extasier d'avoir réussi un si beau bébé.